Tout a commencé au bord d’un terrain, dans l’effervescence d’un vestiaire ou lors d’une réunion tardive de bureau associatif. Comme beaucoup, nous avons vu des dirigeants, des entraîneurs et des bénévoles dévoués passer plus de temps à remplir des tableaux Excel, à courir après des factures ou à monter des dossiers de subventions qu’à partager leur passion du sport.

Et comme beaucoup, nous avons ressenti la frustration : celle de voir l’énergie collective freinée par la lourdeur administrative et l’incertitude financière.

Aujourd’hui, la situation des clubs et associations sportives est plus fragile que jamais. Les coupes budgétaires successives, la baisse des subventions publiques et la frilosité des sponsors plongent le secteur dans une précarité inquiétante.

Près de la moitié des associations sportives font face à des problèmes de trésorerie récurrents, et beaucoup peinent à couvrir plus de trois mois d’activité.

Les clubs professionnels ne sont pas épargnés : déficits records, modèles économiques à bout de souffle, salaires difficiles à maîtriser, investissements en berne.

Pourtant, chaque club, chaque association, est un pilier de la vie locale, un moteur de cohésion sociale, un espace d’éducation et de santé publique.